Carole, maman de Baptiste né en 2000
Bonjour, je m’appelle Carole et mon Ami Stéphane. J’ai accouché le 24 Décembre 2000 d’un petit garçon à 6 mois et 3 semaines de grossesse. C’est un grand prématuré qui est parti à 110km de chez nous pour avoir des soins intensifs. Il pesait 1kg700 pour 41cm. Il est aujourd’hui hors de danger, mais c’est une première épreuve difficile à passer, car il nous manque énormément. 17 jours après sa naissance, nous avons appris qu’il était trisomique. Deuxième choc, alors que l’on se remet tout juste de sa prématurité. Les médecins avaient décidé de faire un caryotype car il a un pli palmaire dans les mains. C’est le seul signe que les medecins avaient trouvé, il pensaient plus que Baptiste avaient hérité ce trait de sa famille comme on prend le nez de son père ou sa mère. Ils nous avaient donc plutôt rassuré. Cependant, je ne sais pas si c’est l’instinct de maman, mais j’étais persuadé que Baptiste était trisomique. Pendant tout ma grossesse je n’ai fais que d’y penser, et cela ne m’a jamais quitté. Pourant la prise de sang me faisait rentrer dans les normes, quant à la taille de la nuque…Même aujourd’hui, Baptiste n’a pas la nuque épaisse, donc il n’y avait rien de suspect. Ses os des bras et jambes ne sont pas courts. Ses oreilles ne sont pas décollées, il n’a pas de problème cardiaque (ce qui est pour nous un grand soulagement), son palais n’a rien de particulier, et son visage n’est pas marqué. Le fait qu’il soit prématuré y fait pour beaucoup, car je sais qu’il va changer et je l’accepte pleinement. Nous ne savons pas encore s’il s’agit d’une trisomie libre ou mosaïque, de toute façon, cela ne change rien pour nous. Baptiste a aujourd’hui un mois, il est toujours à l’hôpital, mais il va bien, il pèse 2kg090 pour 43 cm. Il commence à prendre ses biberons et cela se passe très bien, c’est un premier pas pour rentrer à la maison. Nous l’aimons très fort, et il nous épate déjà. Il y a 15 jours, il s’est mis sur le dos tout seul dans sa couveuse, c’est quand même fort! Lorsque nous lisons d’autres témoignages, je me dis aussi que si les médecins avaient vu quelque chose pendant la grossesse, Baptiste ne serai sûrement pas là aujourd’hui, et ce serai vraiment dommage! Nous n’allons rien changer à nos projets, nous savons qu’il faudra aller à son rythme et être patients, mais quand l’amour est là, les progrès sont multipliés par cent j’en suis sûre! Voilà le début de notre histoire, j’espère ne pas avoir été trop longue, et surtout soyons fiers de nos petits bouts de choux!
Carole